Grève insurrectionnelle du 10 août 1944

 

 Le 6 juin 1944, les alliés débarquent en Normandie et les cheminots contribuent à paralyser le réseau ferroviaire dans le cadre du « plan vert ».

Le 6 août, le comité de grève de la CGT dépose auprès de la direction de la SNCF ainsi qu'auprès des chefs d'établissement, un cahier revendicatif demandant notamment la libération des cheminots emprisonnés et une augmentation salariale.

Un ultimatum est donné à la direction pour une réponse le 10 août. Il est assorti d'une menace qui s'adresse aux cheminots des sept centres, tête de pont de l'insurrection.

A 9 heures, la grève éclate au moment précis ou Von Choltitz prend ses fonctions de commandement à Paris. A la fin de la journée, la grève s'est étendue à une vingtaine de centres, le soir de ce 10 août rapidement le mot d'ordre fut « des armes » !

Rapidement, la grève s'étend à une vingtaine de centres et les cheminots s'arment pour combattre. La grève devient quasi-totale dans 17 dépôts et entraîne des affrontements avec les Allemands, notamment à Noisy-le-Sec.

Les cheminots occupent les dépôts, ateliers et gares, et dressent des barricades. Le soir du 10 août, la grève paralyse tout le trafic ferroviaire en région parisienne et s'étend en province. La grève insurrectionnelle affaiblit l'ennemi, facilitant l'arrivée des alliés à Paris.

D'autres corporations cessent également le travail, aboutissant à la grève générale du 17 août, prélude à la libération de Paris le 25 août.

Robert BAPTIER